Dernier petit-déjeuner dans le désert, il nous reste 2 heures de marche pour atteindre Chinguetti. 2 heures quand on voudrait 2 jours de plus... Au moins.
Deux heures et l'apparition quasi miraculeuse dans ce paysage minéral d'un petit potager. Des carottes des salades et bien d'autres légumes qui y poussent, abreuvés par l'eau d'un puits traditionnel.
La vieille ville est réellement en mauvais état malgré toutes les promesses de dons et d'aide qui ont été faits par différentes multinationales.
Nous rencontrons un jeune homme qui nous fait visiter la bibliothèque de sa famille et le musée qu'il a créé dans une maison qu'il restaure à grande peine. Il nous montre d'émouvants livres dont certains datent du treizième siècle.
À Chinguetti, plus de quarante mille ouvrages au moins sont stockés dans des conditions terribles, mangés par les termites, abimés par le sable et la chaleur.
Nous continuons notre visite, entouré de vendeurs de bijoux, de chèches ou de nattes en joncs tressés, mais je n'ai pas le coeur de marchander, j'ai plutôt envie d'être encore une fois dans le désert.
Puis nous arrivons dans « l'auberge du bien être » qu'un ami de Théodore Monod a créé. Elle porte vraiment bien son nom avec sa terrasse, son grand puits, les palmiers dattiers qui préservent une douce fraîcheur et trois magnifiques keimas sous lesquelles nous allons passer quelques heures tranquilles.
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